L’herbier vaudois 2.0 : des plantes séchées au Big Data
Spécimens d'edelweiss récolté par sur les crêtes de la Dôle dans le Jura par Jean Muret, docteur en droit, juge et politicien devenu botaniste. L'État de Vaud acquiert sa collection en 1874 pour en faire la base de l'herbier cantonal.
Du 18e à la fin du 20e siècle, les herbiers ont d’abord permis d’inventorier et de décrire une diversité végétale jusqu’alors inconnue. Désormais, grâce aux outils numériques, les herbiers deviennent des instruments puissants pour la gestion de la biodiversité et la recherche scientifique. En effet, les données massives (ou mégadata), contenues par dizaines de milliers sur les étiquettes des spécimens, permettent de reconstruire rétrospectivement l’évolution de la biodiversité dans l’espace et dans le temps. Ces données sont aussi utilisées pour modéliser l’évolution de cette diversité dans le futur et dans un contexte de changements globaux.
L’herbier vaudois constitue la collection prioritaire des Musée et Jardins botaniques cantonaux. Elle comprend environ 120’000 spécimens représentant la totalité des espèces décrites dans l’ouest de la Suisse. Cet herbier sera intégralement numérisé de février à avril 2018 par l’entreprise spécialisée Picturae dont la technologie permet de digitaliser jusqu’à 5000 spécimens par jour.
Cette exposition présente les enjeux et les objectifs de la numérisation de collections d’herbier et les possibilités de valorisation des données numérisées. La saisie des données par l’entreprise Picturae, visible en temps réel durant les heures d’ouverture de 10h à 17h, fournit un cadre idéal pour expliquer les défis techniques à relever lors de la réalisation du projet aux Musée et Jardins botaniques cantonaux.