GRANDEUR NATURE

Photographies de François Bertin

Une exposition des Musée et Jardins botaniques cantonaux,

du 15 mars au 21 avril 2013,
tous les jours de 10 h à 17h30. Entrée libre

© F. Bertin photographe USPP

GRANDEUR NATURE, la démarche

En 1980, dans la carrière de Bioley-Orjulaz, un ami biologiste sensibilise François Bertin à la colonisation du minéral par le végétal. La graine était semée, car depuis lors, le photographe arpente le terrain, scrute les paysages, dévisage les sols à la recherche des mouvements naturels.

Il cueille l'image plus qu'il ne la compose. «La lumière écrit ce qu'il faut», et si elle n'est pas au rendez-vous, il n'hésite pas à revenir le lendemain et attend qu'un rayon de soleil, par les jeux subtils de la réfraction et de la transparence, donne un nouvel éclat, une profondeur particulière au carré choisi.

Ces «mètres carré grandeur nature» jouent en solo ou parfois communiquent entre eux. Leur dialogue découle d'une association d'idées, d'une harmonie de couleurs, d'une interpénétration d'une image à l'autre ou d'une simple évidence telle la correspondance des formes.

 

Les titres des photos sont «réduits» aux coordonnées GPS des sols photographiés. Enoncés en degrés de latitude et de longitude, ils peuvent déstabiliser l'observateur. Pourtant, cette démarche ne tient en aucun cas d'une volonté de déranger. Elle est plutôt guidée par la générosité : le photographe nous laisse nous approprier l'image. «Chacun y voit ce qu'il veut et essaie de recoller cela à quelque chose de connu, en faisant appel à son iconothèque intérieure». Ainsi, très vite, on baptise l'image à son gré et un dialogue naît entre le sol et notre propre histoire. François Bertin désire avant tout que son travail soit une passerelle entre la nature et nous-mêmes.
Lien vers la galerie

François Bertin, photographe

François Bertin, photographe documentaliste, a une manière originale de rendre compte du monde qui l'entoure. Ses «mètres carrés grandeur nature» nous invitent à poser notre regard au bout de nos souliers, pour y découvrir le sol, cette surface qui nous porte –et nous supporte– et qui se décline en d'innombrables combinaisons de matières, de couleurs, de vies et de volumes. Du 100% minéral au tout organique, du blanc de neige le plus pur au noir de lave le plus profond, dénudés ou couverts de feuilles, bétonnés ou végétalisés, les sols se dévoilent à travers l'objectif de ce photographe arpenteur. Prises au bout de son trépied en fibre de carbone, à un mètre de hauteur, ses photos d'un mètre carré de sol sont reproduites grandeur nature.
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