Herbier peint de Henri Waridel (1916 - 1985)

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Henri WARIDEL

Henri WARIDEL est né le 16 avril 1916. Il a passé son enfance et son adolescence à Aigle, à la Rapille, avec son père Ezéchiel, sa mère Marguerite-Lina, sa soeur Marguerite et ses frères André et Charles. Son père fut parmi les premiers planteurs de tabac dans la plaine du Rhône.

Après la Maturité obtenue au Collège de Saint-Maurice, il fait ses études de médecine à Lausanne. Diplôme final en poche, il complète sa formation en travaillant en anatomie pathologique et prépare son FMH en physiologie. En 1943. il épouse Anne-Marie Décotterd, pianiste diplômée du Conservatoire de Lausanne, où elle a été l'élève de Charles Lassueur.

En 1948, il publie sa thèse, intitulée : Pour une histologie analytique. Le couple quitte Lausanne pour s'installer à Vers-Ensier, au-dessus de Monthey, où Henri Waridel reprend un cabinet médical à la rue du Midi. Il y pratiquera la médecine générale jusqu'en 1964.

Cette année-là, il essaie de renouer avec la recherche scientifique, à Bâle. Sa famille a déménagé à Lausanne; il la retrouve chaque week-end. Mais trop de "paperasse" et pas assez de laboratoire le poussent à reprendre la pratique médicale. Il rejoint sa famille à Lausanne et travaille un certain temps au sein de la Permanence de l'Ouest. Puis il ouvre un cabinet à Renens.

En 1981, il prend sa retraite. Avec son épouse, il quitte Lausanne et la Suisse pour s'installer dans la petite maison qu'ils ont construite en vue de leurs vieux jours, à Faucon, dans le département de Vaucluse, tout près de Vaison-la-Romaine. Entre le bricolage, le jardinage et les coups de main qu'il donne aux paysans et artisans du village, devenus ses amis, il se consacre enfin sans restriction à la mycologie, passion qui est la sienne depuis de nombreuses années. Il devient un membre très actif de la Société mycologique du Vaucluse. Il dessine plus que jamais, et de nombreux cahiers de dessins viennent s'ajouter à ceux qu'il a apportés de Suisse.

C'est au retour d'une réunion avec ses amis mycologues que, victime d'un malaise au volant, il perd le contrôle de sa voiture, tout près de Vaqueyras, le 15 février 1985. Henri et sa femme Anne-Marie, assise à ses côtés, sont tués sur le coup. Ils ont 42 ans de vie commune, et quatre enfants (Pierre-Marie, Catherine, Benoît et Brigitte).

Vaud, Valais, Provence : Henri Waridel procède typiquement de cette culture rhodanienne et alpine. Et puis, homme de science, homme de paradoxes, à la fois sceptique et idéaliste, il n'a cessé, où qu'il soit, de se maintenir en relation étroite avec la nature.

(B. Waridel/ mai 1992)